J’ai lu récemment une série de science-fiction super addictive, mettant l’humanité aux prises avec des extra-terrestres ET des zombies en même temps ! Association bien plus fine qu’il n’y paraît au premier abord… Pour tout vous dire, la saison 1 de Toxic m’a carrément réconcilié avec les histoires de morts-vivants parce que je n’étais vraiment pas fan.
J’ai dévoré à la chaîne les 6 épisodes de Stéphane Desienne, avec cette frustration en approchant de la fin : « Oh non, il va falloir attendre la sortie de la saison 2… » Voici ma chronique.
C’est en écumant le top 100 gratuit des ebooks Amazon pour la SF que je suis tombé sur le tome 1 de Toxic : « Homo-Putridus » . Il est gratuit de façon permanente pour permettre de découvrir l’histoire. Bonne stratégie de la part de Walrus Books, la maison d’édition, car j’ai acheté la suite !
C’est la couverture qui a retenu mon attention (voir + bas) : l’association du grillage qui emprisonne ou protège d’un danger, et du logo noir sur fond jaune qui rappelle un peu le symbole du nucléaire (encore un danger).
L’univers de cette histoire
Sur une planète Terre post-apocalyptique, la quasi-totalité des humains ont été transformés en zombies par un virus qui s’est répandu à une vitesse folle (scénario classique, mais attendez la suite). Et comme si ça ne suffisait pas, des extra-terrestres friands de nos phalanges nous tombent dessus pour exploiter les rescapés et en faire un commerce juteux à travers la galaxie…
Les uns comme les autres, aliens et m-v, sont très bien imaginés et très crédibles. Tout comme notre civilisation en ruine ! L’ensemble forme un monde stressant et hostile. Et ce que j’ai apprécié, c’est que tout en étant riche de détails sur les zombies, le texte ne tombe jamais dans le gore, même quand un malheur arrive, si vous voyez ce que je veux dire…
Côté extra-terrestres :
- le mercantilisme et la hargne de Naakrit, leur chef, qui cherche à rentabiliser l’achat du système solaire et la logistique industrielle mise en œuvre,
- sa troupe de mercenaires assez bruts, payés au contrat, équipés d’un matériel et d’un armement hautement en avance sur le nôtre et assistés d’une armada de drones (franchement, on ne fait pas le poids en face),
- la diversité des espèces d’extra-terrestres représentées, proches des lézards, des insectes ou… des arbres !
Côté zombies :
- l’aspect bestial et imprévisible des hordes de morts-vivants avec lesquels nos personnages sont fréquemment aux prises, leur caractère mécanique et implacable (même ceux qui n’ont plus de jambes), et leur immortalité même s’ils n’ont pas à manger,
- le danger omniprésent car la contagion a lieu à la moindre morsure,
- l’odeur, l’image et le son sont très bien rendus… La pourriture, les membres décharnés, les grognements, etc.
Côté humains, c’est plutôt la mouise :
- 95 % des humains contaminés par le virus, qui n’attendent qu’une chose : pouvoir se repaître de leurs semblables à sang chaud…
- toute technologie électronique détruite par une bombe magnétique des aliens quand ils nous ont envahis,
- les humains sains doivent lutter pour survivre : trouver de la nourriture et échapper aux hordes de zombies, aux patrouilles des drones aliens et à la folie des autres rescapés…
L’intrigue
Selon un rythme soutenu, on va suivre un petit groupe d’humains, pas forcément ravis de se retrouver ensemble, qui essaient de survivre dans ce chaos. L’auteur n’hésite pas à les mettre dans des situations inextricables, il ne leur épargne aucun danger ! A chaque fois, ils arrivent à s’en sortir in extremis d’une façon qui m’a surpris, pas d’échappatoire convenu ni de Deus ex machina.
Les personnalités de ce groupe de survivants sont marquées, mais malgré leurs différences, ils vont bien devoir s’entraider s’ils ne veulent pas finir dévorés par leurs semblables ou les phalanges coupées par les aliens. Je les ai franchement trouvés attachants et leurs interactions sont souvent drôles, un peu caustiques : Elaine l’infirmière, Masters le militaire, Bruce le biologiste, Hector le trafiquant, Alva la chanteuse et les enfants…
En parallèle, on va observer aussi avec une curiosité croissante les manigances de Jave, l’émissaire alien d’un grand groupe commercial venu contrôler si tout se passe bien le long de la chaîne de production. On ne sait pas trop (au début du moins) quelles sont les intentions.
Au-delà des péripéties propres des personnages, il y a la situation dramatique dans laquelle se retrouve l’espèce humaine : nous sommes au bord de l’extinction… Au fil des épisodes, on va aller de surprise en surprise, avec bon nombre de révélations au sujet des aliens et des zombies, avec de minces espoirs qui se profilent… (je n’en dis pas plus pour ne rien gâcher à votre lecture)
Mais quand même, la fin de la saison m’a laissé avec une terrible appréhension concernant ce qui va se passer pour nos personnages et notre planète… Je me demande vraiment ce que l’auteur aura imaginé pour la saison 2. Hélas, pas encore de date de sortie prévue…
Un auteur CoCyclics
Et c’est avec surprise et plaisir qu’à la fin de l’épisode 1, j’ai découvert que Stéphane Desienne avait travaillé cette série sur le forum de CoCyclics dans le cadre d’un cycle complet de bêta-lecture. C’est un ouvrage d’une excellente qualité et sans doute cette façon de travailler qui l’a permis.
Si vous voulez en savoir plus sur les projets de cet auteur (Toxic saison 2 est en route), je vous conseille de lire cette interview sur le blog de CoCyclics.
Hello Jérémie,
Merci pour cette chronique, j’avais déjà acheté ce tome 1 de la série, parce qu’il est gratuit et que l’histoire semblait prometteuse, mais je ne l’ai pas encore lu. Je vais donc m’empresser de le faire !
Belle journée non toxique ^^
Marjorie
Bonjour Marjorie,
L’article tombe à pic alors ! Bonne lecture à toi, n’hésite à venir dire ce que tu en auras pensé 😉
(apprête-toi à enchaîner sur toute la saison 1)
A bientôt,
Jérémie