Je suppose que vous vous rappelez de mon texte « Alice et le Crédit Solidaire » ?
C’est la première nouvelle que j’ai autoéditée, il y a 3 ans déjà. Ma plume a pas mal évolué depuis, notamment grâce aux conseils qu’Yves Lavandier dispense dans ses ouvrages « La Dramaturgie » et « Construire un Récit » .
Les opinions de cet auteur m’ont beaucoup porté, si bien que j’ai décidé de totalement réécrire cette histoire. En effet, elle me plaît beaucoup et j’ai à cœur de développer tout son potentiel ! Attention, je ne parle pas de lui faire une simple opération de relooking. Non.
Ça fait 6 mois que j’y travaille :
- j’ai retravaillé toute la structure du texte et celle de chaque chapitre,
- le récit commence bien plus tôt dans le temps et finit plus tard,
- j’ai changé le système de narration, passant de la 1e à la 3e personne omnisciente,
- j’ai fait plusieurs sessions de bêta-lecture (= analyse par des lecteurs-test que je remercie chaleureusement au passage).
Résultat : le nombre de mots est passé de 4 000 à 11 000 ! Ce n’est plus le même texte… et là, on a vraiment basculé dans le thriller politique, dans un futur très proche. En annexe, vous trouverez un bonus concernant le processus de création de ce texte qui, à l’origine, comptait 500 mots.
Voici le résumé de la 4e de couverture :
Paris, 2027. Le monde d’Alice Ardois s’écroule le jour où son mari journaliste meurt dans un accident suspect. Il menait des investigations sur le Crédit Solidaire, une banque aux activités louches. L’enquête de police piétine et Alice n’a plus qu’une idée en tête : faire payer les coupables. C’est alors qu’on lui fournit le contact de hackers…
Et comme d’habitude dans mes publications, vous trouverez à la fin un bonus sur le processus de création de ce texte 😉
Alice 2.0
Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai marqué « Alice 2.0 » dans le titre ?
C’est parce que dans ma tête, depuis un moment, je surnomme ainsi cette nouvelle version du texte. Au-delà du fait que ça m’amuse, c’est aussi le reflet d’une réalité : le texte est vraiment différent, une meilleure version de lui-même, bien plus interactive avec le lecteur car bien plus axé sur les ressentis et le point de vue de l’héroïne.
D’ailleurs, mes bêta-lecteurs sur CoCyclics et dans la vraie vie, bien qu’ils aient pointé certaines failles (désormais corrigées), ont été unanimement conquis. Je vous mets quelques extraits choisis de leurs commentaires :
« Une histoire palpitante et rondement menée. »
« L’histoire est racontée de manière dynamique, on a envie de continuer à lire et de savoir ce qu’il va se passer, j’ai dévoré la nouvelle d’une traite. »
« Le récit avance parfaitement bien, les personnages sont convaincants, la chute intermédiaire est « hiii » !!! A ce point de la lecture, on ne peut plus répondre au téléphone, il faut finir de lire avant. »
Mais bon, ça ne sert à rien de l’entendre dire, il vaut mieux que je vous laisse le découvrir par vous-même !
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Mais déjà, vous pouvez découvrir ci-dessous un extrait de cette nouvelle : le 1er jour des aventures d’Alice.
J’espère que ce texte vous plaira autant qu’à mes lecteurs-test !
ALICE ET LE CREDIT SOLIDAIRE – PARTIE 1
Alice Ardois se gara dans une rue adjacente à l’avenue où siégeait Eco-War, l’ONG pour laquelle elle travaillait. Son sac à main sous le bras, elle sortit de sa voiture et la verrouilla. La jeune femme resserra les pans de son trench pour faire face au vent automnal qui soufflait sur la capitale.
Après avoir remonté la rue sur une dizaine de mètres, elle s’arrêta net et siffla de mépris : un énorme 4×4 noir était stationné de travers, monté sur le trottoir, le nez dépassant sur la chaussée.
— Il y en a qui se croient vraiment tout permis !
Elle hésita. Depuis deux semaines, elle s’interdisait d’écrire avec ses clés à même la carrosserie, suite à des démêlés avec un propriétaire furieux. Elle opta pour un vieux ticket de caisse trouvé dans son sac, au dos duquel elle griffonna :
Tu rendrais service à tout le monde si tu apprenais à faire les créneaux. Et troque ton usine à pollution contre une voiture à énergie solaire, tes enfants et petits-enfants te remercieront. : ) PS : si je te revois mal garé, je te raye !
Satisfaite, elle glissa le papier sous l’essuie-glace du véhicule, puis reprit sa marche vers les bureaux d’Eco-War en imaginant des messages caustiques à graver sur la tôle du 4×4 s’il récidivait. La semaine commençait bien. La jeune femme se sentait d’humeur joyeuse, de celle où l’on redresse les torts, où l’on rend le monde plus droit.
Pour parfaire le tableau, il manquait juste Chris, son mari journaliste parti quelques jours en Bulgarie pour tirer les vers du nez d’une source potentielle. Un certain Gerovič, un politicien corrompu dans une affaire de lobbying. On cherchait manifestement à appuyer la demande maintes fois renouvelée de la Russie de lever le statut de réserve protégeant l’Antarctique. L’enjeu : les richesses du sous-sol, convoitées par des compagnies minières telles que la Barner Mineral Resources. L’ONG menait une campagne d’information sur le sujet depuis des mois. Les investigations de Chris, fer de lance de l’équipe, s’avéreraient capitales pour empêcher un désastre.
Alice et son mari s’étaient rencontrés chez Eco-War, un an et demi auparavant. Un vrai coup de foudre. Ses études en communication fraîchement finies, Alice n’était alors qu’une stagiaire admirative de Chris et des photographies qu’il avait ramenées de Sierra Leone sur les conséquences sociales et écologiques du trafic de diamants. Travailleurs miséreux et enfants malades, villages détruits et familles expulsées, cours d’eau et terres pollués… Chris et l’un de ses amis d’Amnesty International soupçonnaient une banque française, le Crédit Solidaire, d’investir l’argent de ses clients dans le commerce de pierres, en Sierra Leone mais aussi au Mozambique. Les truands devaient ensuite blanchir les revenus générés via des entreprises parfaitement légales – exploitation minière, industries chimiques et pharmaceutiques, etc.
En dépit de l’aide fournie par un cadre travaillant chez The Earth Fund, une banque concurrente, Chris et son ami n’avaient pas réussi à établir de liens entre les différents maillons du trafic, ni à estimer les sommes transférées. Cette affaire de diamants impliquait au moins deux hauts dirigeants du Crédit Solidaire, dont le PDG, Hector Aynard, qui provenait du secteur pétrochimique. Eco-War avait publié les photographies sur son site internet, assorties d’un article lapidaire de Chris.
Quelques semaines après cette parution, celui qui était devenu le mari d’Alice au début de l’été 2026 recevait un coup de fil anonyme. On le menaçait de mort s’il poursuivait ses investigations. À l’évidence, les dirigeants du Crédit Solidaire n’appréciaient guère les fouineurs. Pour évacuer les inquiétudes de sa jeune épouse, Chris avait conclu : « Manquerait plus qu’ils m’empêchent de faire mon travail ! Ces gars ont juste la trouille, ne t’en fais pas… »
Les portes coulissantes du bâtiment s’ouvrirent devant Alice. Elle salua Marta, la secrétaire d’accueil, toujours en place derrière son comptoir avant l’heure d’ouverture officielle. Cette dernière année, l’ONG avait pratiquement doublé son nombre d’adhérents, principalement grâce au buzz créé par les photos de Chris. Cela avait permis d’embaucher du personnel. Alice elle-même avait vu les deux courts contrats succédant à son stage se convertir en CDI, une récompense de son implication. Elle était désormais responsable des campagnes internet de communication.
Le travail lui plaisait, l’équipe d’Eco-War aussi, et elle s’entendait particulièrement bien avec Déborah, la graphiste qui partageait son bureau. Jeudi, dans trois jours, Alice fêterait son vingt-sixième anniversaire. Chris rentrerait peut-être le week-end prochain. La jeune femme projetait d’inviter pour l’occasion sa collègue et son nouveau chéri. Un certain Alberto, ou Ernesto, ça changeait souvent…
Alice emprunta les escaliers jusqu’au premier étage, puis s’engagea dans le couloir, longeant les cloisons en verre dépoli de la salle de réunion où quelques matinaux préparaient déjà le briefing du lundi matin. À travers la paroi, des éclats de voix intenses filtraient. Consternation, indignation. « La routine, pensa la jeune femme. Quand on voit la gravité des problèmes environnementaux et la cupidité de nos dirigeants… »
Une fois dans son bureau, elle alluma l’ordinateur et, pendant que l’appareil démarrait, alla dans la pièce voisine ranger le Tupperware qu’elle avait sorti de son sac à main. Au vu des étages vides du frigo du personnel, aucun autre employé n’était encore arrivé. Personne avec qui bavarder en prenant une boisson à la machine à café. « Tant pis », se dit-elle.
De retour dans son bureau, l’ordinateur était opérationnel. Alice commença à consulter les actualités. Elle recoupait les informations de plusieurs articles consacrés aux problèmes de prise en charge des réfugiés climatiques des Philippines, quand on attira son attention en frappant à la porte restée grande ouverte. C’était le grand patron. Il arborait un air sombre :
— Bonjour Alice, c’est bien que tu sois déjà là. Je peux te voir en salle de réunion, s’il te plaît ?
— Bonjour, bien sûr Monsieur Pèlerin. Mais le plan de comm’ sur l’Antarctique pour 2028 n’est pas encore finalisé, je dois encore…
— Ce n’est pas à ce sujet, coupa-t-il. J’aimerais que tu viennes maintenant.
Avec appréhension, Alice le suivit jusqu’à la salle vitrée où trois autres personnes l’attendaient autour de la table : Nathalie la DRH, Nate le nouveau gestionnaire du parc informatique et Gaëtan, un militant de terrain, un vieux de la vieille à l’origine de la fondation de l’ONG. Le visage de ce dernier était défait, et les deux autres n’avaient pas meilleure mine. La DRH venait manifestement de pleurer.
La jeune femme prit un fauteuil.
— Alice, ce qu’on a à t’annoncer n’est pas facile à entendre, d’autant que nous n’avons aucune confirmation officielle.
« Quoi ? Des scientifiques leur ont annoncé la date où l’Antarctique aura fini de fondre ? » pensa-t-elle. Les quatre personnes se regardaient, embarrassées. C’est finalement Gaëtan qui se lança :
— Les flics nous ont appelés, tôt ce matin, pour relayer un appel de la police bulgare. La voiture de location de Chris a été retrouvée dans un fossé, incendiée. Il y avait un corps dedans, mais il n’est pas identifiable. Ils vont faire des analyses ADN pour savoir si c’est vraiment ton mari.
Alice fronça les sourcils, ferma les yeux une seconde, ouvrit la bouche pour protester, mais aucun mot ne sortit. Les paroles de Gaëtan s’insinuaient lentement dans son esprit. Un courant glacé qui paralysait son cerveau et lui fit bourdonner les oreilles. Horrifiée, elle s’agrippa aux accoudoirs du fauteuil tandis qu’elle se rappelait les menaces de mort.
— Ils l’ont… tué… ? articula-t-elle.
À travers les larmes qui s’échappaient de ses yeux, la jeune femme observa ses interlocuteurs : la DRH avait détourné la tête pour se tamponner les yeux, Gaëtan et Monsieur Pèlerin arboraient des visages graves, et Nate la scrutait d’un regard intense.
Malgré ses jambes tremblantes, Alice quitta la salle en courant.
— Oui, c’est bien sa montre… confirma Alice en reniflant.
L’inspecteur fit signe à son jeune collègue de ranger les photos étalées sur la table basse du salon, parmi lesquelles un cliché de l’objet, partiellement fondu mais reconnaissable, qu’elle lui avait offert pour Noël. Fort heureusement, on l’avait détaché du poignet de l’occupant de la voiture.
— Je suis navré de vous apporter de si tristes nouvelles, Madame Ardois, dit l’inspecteur. Il faudra vingt-quatre heures pour avoir le résultat de la comparaison ADN avec les cheveux que nous venons de prélever ici. Alors, nous pourrons peut-être confirmer l’identité de la victime de cet accident.
— Je vous répète que ce n’est pas un accident, c’est criminel !
La voix d’Alice se brisa, usée par une matinée de pleurs et de cris. Exténuée, elle se pencha vers la table basse pour attraper un mouchoir dans la boîte presque vide et se tamponna le coin des yeux. La pitié dans le regard que l’inspecteur posait sur elle l’irritait encore davantage que sa moue sceptique.
— J’ai bien pris note de votre opinion, Madame. Mais je suis désolé, nous utiliserons le mot accident tant qu’on n’aura pas la preuve qu’il y a quelque chose de criminel là-dedans. Une trace d’effraction, un témoin oculaire…
Du fond de son fauteuil, l’autre agent approuva de la tête. Ce dernier semblait embarrassé par la situation. Depuis qu’il avait rangé dans sa mallette un échantillon des cheveux de Chris, il évitait de regarder Alice, préférant fixer ses pieds, ses ongles ou les photos accrochées au mur du salon de l’appartement. Sur les tirages, le couple vivait des instants heureux. La jeune femme avait failli les décrocher, car elles ravivaient sa douleur à chaque fois qu’elle les voyait. Mais les faire disparaître aurait eu quelque chose de trop définitif.
— Mais enfin ! s’emporta-t-elle. Les preuves sont là, il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser ! Vous êtes aveugles, sourds ou débiles ?
— Je vous prie de garder votre calme, s’il vous plaît, Madame. Nous sommes là pour vous aider, mais un coffre vide dans votre chambre et des boîtes courriel inaccessibles ne constituent pas des preuves…
— Boîtes mail et espace de stockage en ligne piratés ! Et des dossiers sensibles ont disparu des tiroirs de son bureau chez Eco-War dans le week-end. On les a forcément volés !
— Mais là non plus, malgré vos dires, on n’a relevé aucune trace d’effraction au siège de votre ONG, rétorqua l’agent. Rien ne prouve le moindre vol, ou alors quelqu’un leur a ouvert la porte ? Quant à votre suspicion de sabotage pour la voiture, comme je vous l’ai dit, seule l’analyse de l’épave pourra l’attester. On doit attendre que l’expert bulgare nous livre ses résultats.
— C’est ça, attendez les bras croisés. Je parie qu’on ne retrouvera pas de trace de son ordi portable dans la voiture… Mais comme il n’y aura pas d’effraction, vous conclurez qu’il ne s’est rien passé !
Un silence gêné s’étira pendant de longues secondes. L’inspecteur allait reprendre la parole, mais Alice le devança :
— Et vous en faites quoi des menaces anonymes ?
— Comme vous le dites : elles étaient anonymes. Rien ne prouve qu’il y ait un lien, cela date d’il y a plus d’un an.
— Un an et deux mois, juste après notre mariage ! Demandez donc à l’opérateur de vous dire qui a appelé Chris… À l’époque, ils nous ont répondu que la communication était impossible à tracer. Vous ne trouvez pas ça bizarre ?
— Madame Ardois, je comprends votre douleur. Aussi, soyez assurée que…
— Oh vraiment, vous comprenez ? coupa Alice. Je crois que vous comprenez que dalle, sinon vous ne resteriez pas là à douter de tout ce que je vous raconte. Vous iriez arrêter les fumiers du Crédit Solidaire, Hector Aynard et toute sa clique ! C’est eux qui ont fait ça, mais bien sûr, on ne lève pas le petit doigt contre eux, ils sont trop riches et trop puissants ! Maintenant, je n’ai plus rien à vous dire sur Chris, sortez de chez moi !
Le flic se leva, contrarié, suivi de son collègue qui faisait une tête d’enterrement et n’avait toujours pas ouvert la bouche. Alice les raccompagna jusqu’à la porte d’entrée. En serrant la main de la jeune femme, l’inspecteur conclut :
— Nous vous tiendrons informée des progrès de l’enquête.
— Seulement pour m’apprendre que vous avez coincé ces salauds et vous excuser !
Il lui sourit, navré, puis Alice referma la porte d’un geste rageur.
Elle retourna à petits pas dans son salon, le regard coulant sur les photos accrochées au mur. Chris et elle à son anniversaire ; un dîner avec Déborah et un de ses ex ; Chris avec son ami d’Amnesty International sous le soleil de la Sierra Leone…
La jeune femme se laissa tomber dans le fauteuil qu’occupait l’agent apathique quelques instants plus tôt. Posant la tête dans ses mains, elle pleura ; et les pleurs se transformèrent en violents sanglots.
Quand la crise fut passée, quand son corps eut cessé de trembler, Alice se redressa et attrapa un mouchoir sur la table basse. Son visage était trempé. Elle promena ses yeux encore une fois sur les cadres contenant son ancienne vie. Tout cela n’existait plus que dans son esprit et sur papier désormais.
Les larmes débordèrent de nouveau. Il ne fallait plus qu’elle voie ces photos, mais elle n’avait pas le cœur ni le courage de les décrocher. De toute façon, l’appartement tout entier ravivait son chagrin : chaque pièce était imprégnée de la présence de Chris, de leur année de vie commune depuis leur mariage.
Toutefois, le plus dérangeant était de se dire que des hommes mal intentionnés avaient pénétré par effraction chez elle, dans cette intimité, pour forcer le coffre où Chris rangeait ses documents sensibles sur l’Antarctique et sur ses précédents dossiers. Ainsi que les coordonnées de ses sources… Un vol catastrophique. Ces malfaiteurs étaient venus là, passant devant ces photos, sans scrupules. « Peut-être même se trouvaient-ils ici pendant que je laissais ce mot sur le pare-brise du 4×4… » pensa-t-elle.
Elle frissonna à la perspective que rien ne les empêchait de revenir. Dès ce soir.
— Je dois aller chez ma sœur, murmura-t-elle en se levant.
Pendant qu’elle rassemblait le strict nécessaire dans une valise, une idée germa en elle.
Alice alluma son ordinateur portable pour googliser un nom. Le seul nom mentionné par Chris dont elle se rappelait : « Stanimir Nikolov », un Bulgare qui travaillait à Sofia. Après quelques minutes à éplucher le Net, elle composa un numéro sur son téléphone fixe.
Deux longues sonneries, puis une voix lui répondit dans une langue incompréhensible :
— Ministerstvoto na ekologiyata, dobro utro.
— Hello, I’m calling from France. Could I speak to Mister Nikolov, please?
— Yes, who is calling?
— My name is Alice Ardois.
La secrétaire la mit en attente. Alice écouta de la musique classique pendant une bonne minute, triturant le cordon du combiné, avant qu’on la reprenne :
— He is not available for now, he is going to call you back, good bye.
Et la communication fut coupée. Alice resta figée avec le téléphone dans les mains, à se demander si la source de Chris ferait l’effort de rechercher son numéro dans le journal d’appel pour la recontacter. De rage, elle claqua le combiné sur sa base. L’appareil rebondit du meuble pour atterrir sur le carrelage.
Elle le ramassa et le porta à son oreille pour écouter la tonalité : le téléphone fonctionnait encore.
Elle appela sa sœur.
FIN DE L’EXTRAIT
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