En tant qu’auteur indépendant, j’ai lu avec intérêt le guide « Autoédition : à vous de jouer ! » de Nathalie Badagey. Et je m’en félicite car j’ai beaucoup appris ! Ce qui est bien, c’est que l’auteure parle de son expérience personnelle avec sincérité.
Plutôt que de vous faire un résumé de chaque chapitre et paraphraser Nathalie, je préfère suivre le plan de son livre en citant des choses qui m’ont surpris ou amusé.
Puis, je finirai par la check-list que j’ai dressée au fur et à mesure de ma lecture.
1. Pourquoi l’autoédition ?
Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles un auteur veut s’autoéditer. Celle que cite Nathalie et dans laquelle je me suis reconnu est « Derrière un livre autoédité ne se cache pas nécessairement un désespoir ou un auteur raté » … que je préfère formuler en des termes plus positifs « Derrière un livre autoédité se cache souvent un auteur talentueux et passionné » 😉
Ce qui m’a surpris dans son guide, c’est que Nathalie rapporte s’être davantage heurtée au scepticisme des auteurs eux-mêmes qu’à celui des lecteurs, plutôt curieux de la démarche… !
2. Corrections du manuscrit
J’ai découvert qu’Antidote avait une fonction que j’avais jusqu’à présent négligée (préférant faire confiance à l’œil de lynx de mes bêta-lecteurs) : la fonction « répétitions » ! (Révisions > Style) Heureusement, après vérification, ça se passe assez bien pour mes textes publiés, à quelques exceptions près 😉
3. Mise en forme du livre papier pour l’impression à la demande
CreateSpace est devenu un acteur incontournable de ce secteur. Après quelques peines, j’étais parvenu à y publier 3 de mes nouvelles en version papier. Mais grâce aux conseils de Nathalie, j’ai des pistes pour encore les améliorer. Voici entre autres quelques idées :
- Mettre une page blanche au début du livre pour les dédicaces. D’ailleurs, je viens de faire ma première et j’ai dû écrire au dos de la couverture (pas terrible).
- Masquer la numérotation sur les pages qui précèdent et qui suivent le texte proprement dit. Pas facile car Word est un peu têtu, mais Nathalie suggère une astuce géniale : les cacher sous un carré blanc. C’était pourtant si simple, il suffisait d’y penser !
- Mettre sur la dernière page verso cette mention qui, en plus d’être obligatoire, fait vraiment professionnel :
Imprimé par CreateSpace
Dépôt légal : date 🙂
Les QR codes sont une chose que j’avais jugée inutile pour les livres numériques, puis oubliée… A la lecture du guide de Nathalie qui disait qu’il est bon de faciliter le retour du lecteur sur notre site, j’ai eu soudain l’idée de mettre un de ces codes dans mes livres papier (en 300 dpi, bien sûr !) pour que mes lecteurs puissent facilement accéder à mon blog en le flashant avec leur smartphone.
Voici un site où fabriquer facilement ce genre de code (parce qu’il y en a plein qui demandent de laisser son adresse mail ou qui fournissent des images qu’on ne peut plus retoucher…).
Pour mes 4e de couverture (je les fais moi-même), j’ai réalisé que ma photo d’auteur se trouvait à côté du résumé de mes nouvelles (comme si j’étais l’un des personnages du récit ^^), au lieu d’être placée à côté des informations concernant ma présence en ligne… Regardez plutôt ce montage avant-après très parlant (cliquer pour agrandir). N’hésitez pas à me faire part de vos impressions 😉
4. Formalités
Je savais qu’il était obligatoire d’envoyer un exemplaire de son livre papier à la Bibliothèque Nationale de France. Je l’ai fait début décembre pour « Alice et le Crédit Solidaire » juste avant de découvrir dans l’ouvrage de Nathalie que cet envoi postal était gratuit ! On a dit jamais 2 sans 3, non ? J’ai déjà payé pour « Un Fils Inattendu » et « Duplicate Corporation » … Je le saurai donc pour le 4e envoi que je ferai 🙂
J’ai (re)découvert que le prix du livre papier ne peut plus être changé après le lancement (pas au-delà de 5 % de remise)… Gloups ! Pourtant, je suis acheteur de livres alors je sais ce qu’est le prix unique, mais je l’avais « oublié. J’avais en tête la flexibilité du numérique pour lequel j’avais déjà fait plusieurs « tests de prix » pour mes e-books. Donc « Alice et le Crédit Solidaire » est et restera à 3,97 €. A jamais. Je devrai donc en tenir compte pour fixer le prix de mes futurs romans, sans qu’ils soient trop chers.
Je dois réfléchir à mon statut : un auteur autoédité doit-il devenir microentrepreneur ? D’après Nathalie, oui si :
- il vend pour plus de 32 000 € de chiffres d’affaires par an,
- ou s’il vend d’autres livres que les siens,
- ou s’il fait de la vente de livres son activité principale.
Autre solution : déclarer ses revenus en bénéfices non-commerciaux en déduisant ses frais réels (couvertures de livres et trailers si on embauche un graphiste, frais liés aux salons littéraires, ordinateur, imprimante et encre, etc.). Ce deuxième point correspond davantage à ma situation, mais il faut que je me penche sérieusement sur la question et je voie quels frais sont réellement déductibles pour moi.
Je vous invite aussi à lire plusieurs articles de Pascal Bléval (ici sur le statut et ici sur les revenus) à ce sujet.
5. Plateformes de vente en ligne et bibliothèques
J’ai eu la surprise de découvrir que le champ « Imprint » défini par CreateSpace comme le fournisseur d’ISBN est en réalité… moi ! J’avais tout simplement indiqué Afnil car ce sont eux qui me fournissent mes ISBN 🙂
En dehors d’Amazon, il y a plein d’autres plateformes de vente en ligne, toutes avec des exigences différentes et délicates. Pour pallier à cela, Smashwords a été créé pour publier simultanément sur plusieurs sites : iBookStore, Kobo, Fnac, etc. J’en avais déjà entendu parler, mais n’avais jamais franchi le pas. Le témoignage de Nathalie m’a remotivé, bien qu’elle se soit arrachée les cheveux avec les exigences de formatage de Smashwords et ait finalement acheté un template tout fait.
Une astuce à moi pour faire facilement des listes à puces qui passent sur toutes les liseuses : dans Word, mettez votre tiret – ou votre gros point ● suivi d’une espace. Word met automatiquement en forme une liste. Cliquez sur l’éclair, choisissez d’annuler les puces automatiques et poursuivez votre écriture. A la fin, sélectionnez vos paragraphes et jouez avec la règle pour lui donner l’apparence souhaitée (le triangle du haut pour la 1e ligne du paragraphe, celui du bas pour les suivantes) : vous avez une fausse liste qui passera sur tous les appareils !
Je me sens de taille pour formater correctement mon fichier, sachant que je maîtrise bien Word et ses styles, d’autant que je viens de trouver une formation gratuite et en français sur la publication Smashwords ! Peut-être proposerais-je moi-même à la vente des templates tout faits (je songe déjà à le faire pour CreateSpace, même si, comme je l’ai dit, il me reste encore des améliorations à faire).
6. Promotion du livre
Là, j’ai encore du boulot… Mais comme je n’ai pas encore publié de roman, je n’ai pas encore « mis le paquet » de ce côté-là. Je n’ai par exemple jamais participé à des salons en tant qu’auteur ni fait de séances de dédicace en librairie. Les conseils de Nathalie m’ont fait me visualiser sur un stand pour présenter mes livres : j’ai trouvé à la fois intimidant et excitant.
En tout cas, en plus d’un kit média à fournir à la presse, il me faudra me constituer un kit salon à emmener avec moi : marque-pages, panneau publicitaire rollup, commentaires Amazon imprimés, etc. 🙂
J’ai découvert aussi avec amusement que l’on pouvait se créer des « fausses pubs » à diffuser sur les réseaux sociaux par exemple.
7. Suivi du livre
Je n’ai fait pour l’instant qu’un tableau excel avec le nombre de ventes et le montant gagné, mais je ne tiens pas un vrai registre détaillé des versements par dates et par plate-formes, d’autant qu’avec Amazon KDP et CreateSpace, il y a des rapports contenant des montants dans d’autres devises (livres et dollars)… Je vais y remédier en 2016 !
8. Calendrier
Intéressant récapitulatif du travail d’édition à faire en amont du lancement, pendant et après celui-ci. Pour ceux qui en doutaient encore, c’est un vrai métier ! Pas d’autre commentaire.
9. Conclusion : ma check-list
Voici donc la fameuse check-list de la mort que je me suis constituée à la suite de cette lecture (et qui va pouvoir grossir ma liste d’objectifs pour l’année 2016). Elle m’est bien évidemment personnelle, mais j’espère néanmoins qu’elle sera inspirante pour d’autres.
Concernant la publication en elle-même :
- KDP : indiquer « Autoédition » dans le champ « Publisher » . FAIT !
- CreateSpace : soumettre des couvertures avec la photo d’auteur au bon endroit, le prix et un code-barre maison. FAIT ! (sauf le code-barre)
- CreateSpace : contacter le support pour gérer les problèmes d’accent sur mon prénom et pour modifier le champ « Imprint » (les 2 sont de mon fait…). FAIT !
- KDP et CreateSpace : vérifier si mes mots-clés correspondent bien à des recherches fréquentes et/ou spécifiques sur le site d’Amazon. FAIT !
- Smashwords : lire leur guide de formatage en ligne et suivre la formation que j’ai trouvée. Puis y publier mes livres pour viser notamment l’iBookStore. FAIT !
- Mettre à jour mes livres numériques et papier avec un nouveau texte à la fin de l’ouvrage pour inviter mes lecteurs à le commenter et à me retrouver sur internet. FAIT !
Concernant la promotion de mes ouvrages :
- Passer chez l’autorépondeur Mailchimp (gratuit) plutôt qu’Aweber. FAIT !
- Me constituer un kit média. EN COURS !
- Réfléchir à des marques-pages.
- Créer des fausses publicités sur Photofunia.com. Voici un premier essai :
Concernant les démarches administratives et les formalités :
- Bien me documenter sur mon statut fiscal en tant qu’auteur.
- Tenir un registre des versements de mes « royalties » . FAIT !
Voilà. J’espère que cet article vous aura intéressé et que le guide de Nathalie vous sera utile !
Ohhhhhhhhhhhhhhhh, c’est super, comme article, Jérémie !!
Pas seulement pour la (super bonne pub) que tu me fais, mais parce que c’est super de voir ce que tu as retiré de mes conseils.
Vraiment, je suis ravie. 🙂
Très chouette, ta fausse pub !
Quant aux salons du livre, dans la prochaine newsletter j’ai prévu de mettre une checklist de tout ce qu’il y a sur mon stand. 😉 A personnaliser bien sûr.
Le point le plus épineux est bien sûr la fiscalité, mais je suis sûre que tu trouveras ta propre façon de faire. En tout cas, je déconseille vraiment le statut de micro-entrepreneur, tu l’auras compris. 😉
Tiens nous au courant de tes avancées en tout cas ! 🙂
Coucou Nathalie !
C’est parce que ton livre m’a beaucoup apporté que l’article est une bonne pub 😉 J’attends avec impatience ta prochaine newsletter, même si je ne participerai sans doute pas à un salon avant d’avoir publié mon premier roman, mais c’est très bon pour la motivation de se projeter dans l’avenir, de se visualiser comme si on y était déjà.
Quant à ma fausse pub, j’ai trouvé que l’ambiance s’harmonisait bien avec celle de ma nouvelle ! En tout cas, il y a vraiment de quoi avec tous les templates que propose photofunia…
Merci pour tes encouragements 🙂
A bientôt,
Jérémie
Merci pour cette chronique, Jérémie. J’ai pris l’extrait du livre de Nathalie et c’est vraiment top ! Je l’achète très rapidement !
Merci de m’avoir fait connaître les fausses pubs avec Photofunia 😉
Si on veut vraiment se lancer comme un pro, dans l’autoédition, il faut en passer par là. Merci donc à Nathalie d’avoir créé ce guide avec son expérience.
Le plus dur est toujours de passer à l’action !
Content que cette chronique t’ait plu, je suis sûr que le livre de Nathalie va t’être très utile ! Indépendamment du contenu de nos textes, certains outils permettent en effet d’obtenir une image plus « pro ». En plus de Photofunia (qui a aussi un côté amusant et un peu autodérision quand on publie en numérique ^^), la newsletter est un bon exemple de ce genre d’outil. Je viens de passer chez Mailchimp et de customiser plusieurs templates d’e-mails et je compte bien me tenir à ma résolution de publier une lettre mensuelle. En tout cas, je ferai ce qu’il faut pour trouver le temps 😉
A+
Jérémie
Merci Marjorie !! J’espère que vous vous lancerez aussi, cela en vaut la peine !! ♥
Et il me tarde de recevoir la nouvelle newsletter, Jérémie !! 🙂 Bravo pour tes modèles d’emails, je suis sûre que le résultat sera superbe !! 🙂
Coucou Nathalie,
Merci pour ton enthousiasme 🙂 J’ai déjà envoyé ma campagne vendredi, alors je vais te la transférer.
A bientôt,
Jérémie
Hello Jérémie,
Je confirme que tu viens de faire ta première dédicace. Et j’ai l’honneur d’en être le bénéficiaire !
Encore merci Jérémie.
Mais dis-moi, Alice 2.0 n’est toujours pas fini ! Il y aura donc un jour un Alice 3.0 ?
Sinon, mais alors vraiment, je te déconseille d’utiliser des « carrés blancs » pour masquer tes numéros de pages.
Outre le fait qu’il existe des fonctions Word très bien faites pour numéroter (ou non) correctement (et facilement) les pages, ton document va vite devenir une usine à gaz quand tu ajouteras ou modifieras tes pages. Tes carrés blancs vont se balader à gauche à droite au risque de masquer ton texte sans t’en rendre compte, et il ne faudra pas oublier de les remettre au bon endroit.
Alors que Word te permet de mettre à jour ton document automatiquement quand tu le modifies. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Surtout que tu maîtrises bien Word.
Ce n’est vraiment pas un conseil sérieux que de faire du bricolage par çi par là, et ça va à l’opposé de la professionnalisation des Indés. Ce n’est pas comme cela que notre image va s’améliorer.
CreateSpace propose déjà des templates gratuits (pour l’intérieur ET la couverture) sur son site, aux différents formats.
Concernant les fausses pubs, je ne suis pas convaincu de leur intérêt…
A bientôt,
Fred
Hello Fred,
Content que tu sois content de ta dédicace ^^
Quant à l’histoire, en effet, je me réserve la possibilité d’une suite 😉
Pour la numérotation des pages, je suis preneur d’un tuto sur la numérotation si tu as… Parce que (dans ma version de Word en tout cas), j’ai seulement la possibilité de masquer la numérotation de la première page. Ou alors de créer des sections distinctes (une section pour les pages 1-6, une autre 7-80, et une autre 80-85), mais alors la numérotation de la page 7 serait 1…
Mais l’astuce des carrés blancs fonctionne très bien si on les installe à la fin du processus de formatage du livre et, avec le système de révision de CreateSpace, aucun risque de publier un texte avec un carré blanc au milieu si on prend soin de vérifier. Après tout, cela ne concerne que les 7 pages du début et les 5 ou 6 pages de la fin, soit 13 carrés à gérer (rien à voir avec les 30 maternels que je domptais il y a quelques années !).
Quant aux fausses pubs, je ne sais pas encore comment je vais les diffuser, mais je pense recourir à l’humour et au 2nd degré 😉 Rien que parce que l’idée en elle-même m’amuse !
A bientôt,
Jérémie
Hello Jérémie,
Me concernant, je ne rencontre pas de pb particuliers avec la version Word 2007 (purée, presque 10 ans déjà), et le paramétrage des sauts de section, « Lier au précédant » ou non, et « Première page différente » ou non. Tu peux démarrer la numérotation au nombre que tu veux dans « Format des numéros de page ».
Tutobar a fait une vidéo d’explication de la mise en page pour CreateSpace :
http://www.tutobar-store.com/collections/technique-et-outils/products/create-space-creation-du-livre-et-publication
Connaissant les compétences de Hélène, la qualité doit être au rendez-vous.
Sinon, je me dis qu’il doit y avoir des choses sur YouTube.
A bientôt, passe une bonne soirée,
Fred 🙂
Hello Fred,
Merci pour le partage de ce lien. Je ne connaissais pas Tutobar, je vais regarder ça de plus près. Je vois qu’ils ont beaucoup de vidéos mais je ne voudrais pas en acheter une seulement pour ce détail (surtout que ça marche bien). Tu as raison pour Youtube, il y a sûrement des tutos pour apprendre simplement à gérer ces histoires de sections et de numérotation. J’ai aussi Word 2007, ce qui veut dire que certaines fonctionnalités m’échappent, mais je crois que j’ai compris ce que tu viens d’expliquer, alors merci 🙂 (= je vais tester ça de ce pas)
A bientôt,
Jérémie
@ Fred : je tiens à dire que j’accorde une grande importance à la mise en page de mes livres (j’utilise les templates de Joel Friedlander) et que je ne préconise pas les « carrés blancs » à tout va. J’ai d’ailleurs pris soin de préciser que si on souhaitait éditer son document, il fallait avant tout supprimer lesdits carrés blancs pour éviter les problèmes de déplacement de ces derniers.
Ce « carré blanc » m’a néanmoins été très utile pour trois pages intercalées entre mes chapitres où je ne voulais pas de numéro de page mais qui devaient tout de même compter dans la numérotation finale. Notamment parce qu’elles figuraient au sommaire.
Cette solution a été bénéfique pour moi, un véritable gain de temps et d’une grande facilité d’utilisation, c’est pour cela que je l’ai signalée dans mon livre, car j’ai à coeur d’aider les auteurs à réussir au mieux leur parcours dans l’autoédition.
J’ai trouvé votre commentaire blessant et je tenais à vous le signaler.
Il était déjà dans ma Wish List mais là, c’est encore plus Wish List qu’avant ! Merci Jérémie pour ton compte-rendu hypra intéressant !
Et joli blog au passage ! 😉
Bonjour Manihola,
Content si ma chronique a fait remonter ce livre vers le haut de ta Wish List 🙂
Et merci pour ton commentaire au sujet de la jolitude de mon blog ! (malheureusement, il rame un peu en ce moment…)
A bientôt,
Jérémie