Je viens de faire la découverte d’un auteur de science-fiction de grande qualité à travers un recueil de nouvelles. Il s’agit de Iain Menzies Banks qui a écrit le cycle de La Culture.
Parmi ses huit nouvelles, deux d’entre elles font explicitement référence à cet univers, dont l’excellente novella « L’Essence de l’Art » qui a donné son nom au recueil, dans laquelle des extra-terrestres étudient notre civilisation.
C’est la 4ème chronique que je fais dans le cadre du concours JLNN (Je Lis des Nouvelles et des Novellas) du blog Un Papillon dans la Lune et je suis très content de la découverte que j’ai faite dans une librairie en attrapant au vol ce recueil sur une pile de livres avant de passer à la caisse !
Les huit romans de l’univers pan-galactique (j’aime bien le mot) de la Culture me semblent très riches et promettent de bons moments, tout comme la qualité d’écriture de Mr Banks. Les personnages créés sont vraiment attachants et crédibles, comme le héros désespéré de « Un cadeau de la Culture » quand on veut l’obliger à commettre un attentat avec une arme très spéciale.
J’ai trouvé qu’une vraie force se dégageait de ses histoires. Je pense par exemple à « Descente », cette nouvelle où un naufragé de vaisseau se retrouve en perdition sur une planète irrespirable dans son scaphandre spatial intelligent. J’ai été étonné de l’inventivité avec laquelle l’auteur développe la relation entre l’humain et la machine qui lui permettra peut-être de survivre dans cet environnement hostile jusqu’à une base humaine à l’autre bout de l’hémisphère (en recyclant son air et sa matière en une bouillie nutritive). Ce huis clos oppressant est vraiment surprenant !
Quant à la novella « L’Essence de l’Art » (140 pages), je l’ai vraiment trouvée de grande qualité, notamment par ce « regard extérieur » porté sur notre civilisation par des extra-terrestres (la section Contact de la Culture) qui hésitent entre « sauver l’humanité » ou la laisser à son triste sort. Le dilemme entre les personnages et le vaisseau Arbitraire (plus intelligent que ses passagers vivants) est éloquent et habilement mené au sujet des bons et des mauvais côtés de notre espèce (la guerre, l’amour, la maladie, la beauté, l’inconscience…). Il y a aussi beaucoup d’humour dans les propos et les situations, et c’est agréable !
Il n’y a que la nouvelle intitulée « Éclat » que je n’ai pas trop appréciée, trop confuse à mon goût même si je comprends ce qu’a voulu traduire l’auteur…
Bref, je recommande chaudement le recueil « L’Essence de l’Art » à ceux ne connaissent pas Iain M. Banks ainsi qu’aux fans de la Culture ! Je vais d’ailleurs me procurer d’autres ouvrage de l’auteur pour découvrir davantage son univers.
Et vous, connaissez-vous la Culture ? Appréciez-vous cet univers ?
J’apprécie également beaucoup l’œuvre de Iain M. Banks. Bien que très déçu par les deux derniers publiés en français : Transition et les enfers virtuels (dont tu peux lire ma critique sur mon site ). Pour les autres, c’est un vrai bonheur et je les relirais prochainement avec grand plaisir.
Bonsoir Gloubik et merci pour ton retour.
Effectivement, rien qu’à lire les 2 nouvelles qui font partie du cycle de la Culture, j’ai bien senti que cet univers était très riche, j’espère bien me régaler 😉
Dommage que les 2 derniers traduits soient moins bien (je vais aller visiter ton blog), mais je les lirai sans doute pour me faire une opinion.
A bientôt
Jérémie
Ta présentation a suscité mon intérêt,je vais donc me procurer ce recueil;merci.
Bonsoir Gab,
J’espère qu’il te plaira !
Bonjour Jérémie,
Je viens de recevoir l’Essence de l’Art,je te donne mon avis dès lecture.Merci encore pour cette suggestion..
Bonjour Gab !
J’espère que ce recueil te plaira 😉
Jérémie
En effet, c’est un auteur à lire !
Salut Jérémie, j’ai fini l’Essence de l’Art, il m’a captivé, j’ai aimé le lire. Je te remercie de me l’avoir fait découvrir.
Bonjour Gab,
Il n’y a pas de quoi, je suis content que ce recueil t’ait plu !
Jérémie
Le cycle de la Culture est tout à fait recommandable, en effet. Je crois qu’il vaut mieux commencer par son premier, l’Homme des Jeux ».
Récemment, Iain M. Banks a créé l’événement de bien triste manière, provoquant un petit séisme dans le monde de la littérature SFFF. En effet, il a annoncé être atteint d’un cancer incurable et les médecins lui ont dit qu’il ne passera pas l’année. J’ai été effondré par cette nouvelle affreuse.
A.C.
Merci pour ton conseil de commencer par l’Homme des jeux, il est dans ma liste « A acheter » !
Pour la maladie de Iain Banks, j’étais également au courant par un article de Nicolas sur son blog. C’est effectivement très triste…
Jérémie
Je ne vais pas m’en cacher, suis un fan (récent) de Iain Banks…
Et malheureusement, Iain nous a quitté ce weekend. Il lui restait au maximum un an à vivre, il n’aura eu qu’un mois. Je ne peux que regretter que l’avènement de la Culture n’est pas eu lieu pour l’instant, peut-être aurait-il alors pu télécharger sa conscience hors de ce corps malade.
Comme je le disais plus ou moins sur mon blog, cela doit nous rappeler de ne pas remettre écriture à demain. Les aléas de la vie sont malheureusement bien plus directifs que notre pouvoir quasi divin d’écrire les chutes qui nous plairont. Iain Banks méritait une autre chute, une en apothéose.
Nicolas
Bonjour Nicolas,
Je te rejoins complètement dans ton hommage à Iain Banks… Je connais encore peu son œuvre, mais je la pressens grandiose.
Puissions-nous ne jamais passer à côté de ce qui nous anime : l’écriture.
Jérémie
Quoi dire de plus ? La perte d’un tel écrivain est immense. La béance qu’il laisse risque d’être difficile à colmater. La SF contemporaine est en deuil.
A.C.
A vrai dire je ne connaissais Banks que pour ses œuvres classiques comme Le Seigneur des guêpes ou The Crow Road et c’est un auteur que j’apprécie, je vais donc découvrir la partie SF de ce qu’il a écrit avec grand plaisir.
Il est top ce blog !