Je viens de suivre une formation très simple qui m’a permis de quasiment tripler ma vitesse de lecture : je suis passé de 230 mots par minute (la moyenne est autour de 250) à environ 700 ! Sans perdre en compréhension, et j’ai encore une marge de progression.
Alors je vais partager avec vous 2 apprentissages majeurs que j’ai faits pour lire plus vite. Mais peut-être vous demandez-vous déjà si je lis sur ce mode « lecture rapide » tout le temps ?
Tout d’abord, pourquoi vouloir lire plus vite ?
Ce qui m’a donné envie de lire plus vite, ce n’est pas la volonté de réduire ma PAL, mais c’est que je me documente beaucoup sur internet pour mon travail et pour ma pratique de l’écriture, notamment la partie technique du blogging et de la promotion de mes livres numériques. Et devant la quantité de ressources disponibles sur le web, je me sentais parfois dépassé et mon temps n’est pas extensible à l’infini… Si vous travaillez dans un monde professionnel compétitif, vous savez sûrement que la vitesse de lecture peut faire la différence parce qu’elle conditionne notre capacité d’apprentissage.
De plus, lire rapidement est un avantage pour découvrir et nourrir son imaginaire grâce aux textes des autres auteurs (j’ai une Pile A Lire assez épaisse…).
Et puis je suis tombé par hasard (qui fait bien les choses) sur un blogueur faisant l’apologie d’une formation à la lecture éclair. Je lui ai donc laissé mon adresse mail pour recevoir un descriptif de cette méthode et quelques conseils.
J’ai donc reçu par e-mail le lien menant à la page de présentation de la formation. Mais dans un premier temps, je suis resté sceptique face à l’aspect un peu « racoleur »… Rien que le titre de la page : « Combien d’argent perdez-vous chaque année parce que vous ne lisez pas assez vite ? »
Les 3 conseils reçus étaient efficaces, bien que je les aie trouvés difficiles à appliquer. Puis, j’ai reçu une vingtaine d’e-mails programmés de relance et j’avoue que je n’aime pas trop ces méthodes de marketing… Pourtant, chaque fois, j’ai lu le message qui vantait les nombreux avantages de la « lecture éclair » comme il aimait la qualifier. Qu’employait-il comme arguments ?
En un mot : des éléments qui jouent sur nos émotions, afin de susciter notre intérêt, de créer le besoin. Voyez plutôt :
- « L’information, c’est le pouvoir, beaucoup de leaders et de gens riches lisent très vite »,
- « Impossible de ne pas réussir cette formation : 50 000 cadres l’ont utilisée avec succès »,
- « Si vous êtes étudiant, vous lirez +, retiendrez mieux, réussirez mieux vos examens que les autres »,
- ou alors, des questions du type : « Combien de temps perdez-vous chaque jour ? »
- « Combien d’argent perdez-vous chaque année ? » (comme dans l’accroche de la formation, en partant du principe que le temps, c’est de l’argent ; et que les compétences, c’est de l’argent), etc.
D’un certain point de vue, tout cela est vrai et discutable à la fois. Mais finalement, voici l’argument qui m’a décidé : la compréhension… Quand on lit lentement, on est loin d’être capable de percevoir la pensée globale qu’exprime l’auteur. Le blogueur prétendait qu’un lecteur lent comprend environ 50 % de ce qu’il lit… alors qu’un lecteur rapide avoisine les 90 % parce qu’il intègre mieux la pensée de l’auteur. « Autant que ça ? » me suis-je dit. C’est pourtant vrai et je le vois tous les jours à mon travail : le lenteur du décodage entrave l’accès au sens (je suis instit’).
J’ai d’abord réfuté ces données, jusqu’au jour où j’ai fait des tests (notamment ici) et j’ai découvert que mon pourcentage de compréhension n’était que de… 63 %. Ça m’a vraiment surpris (et un peu touché dans mon amour propre 😉 ). J’ai donc décidé de remédier à cela grâce à cette formation.
Que contient cette formation pour lire plus vite ?
J’ai donc reçu par e-mail :
- plusieurs pdf : le cours proprement dit + un rapport sur la mémoire photographique et un autre cours pour mieux lire et retenir les documents techniques,
- des pistes audio qui reprennent le cours (sympa à écouter dans les transports),
- un logiciel d’entraînement à la lecture rapide (voir l’image plus bas, cliquer pour agrandir). Il suffit d’y copier-coller n’importe quel texte et il nous l’affiche par groupe de mots de la longueur souhaitée, à la vitesse que l’on veut. Le but est d’augmenter peu à peu ces 2 paramètres. Le nombre de mots captés en un clin d’œil est capital pour lire plus vite.
- un lien vers plus de 1400 livres numériques gratuits ! Si vous avez une liseuse, ça va être un régal…
Avant, je lisais tout de la même façon identique et lente : romans, manuels de conseils, documents techniques, e-mails, articles de presse ou de blog… J’ai découvert qu’on pouvait lire de différentes manières, avec des stratégies adaptées à nos objectifs de lecture : écrémage, balayage, lecture critique, lecture plaisir… Ça permet aussi de déterminer rapidement si un document correspond à nos attentes, s’il est pertinent ou inutile.
Franchement, je ne regrette pas mes 50 €, ce n’était pas grand-chose à côté des enseignements reçus. J’aurais dû franchir le pas plus tôt, mais bon, on ne peut pas savoir avant d’essayer 😉
Ci-dessous, le logiciel d’entraînement à la lecture rapide : écran de gauche = paramétrer et copier-coller le texte à lire ; écran de droite = des groupes de mots défilent sur fond blanc (faut suivre le rythme !). Cliquez sur l’image pour l’agrandir :
Première découverte capitale
Dès le début de cette formation, j’ai eu une prise de conscience : je subvocalisais. C’est-à-dire que je prononçais dans ma tête tout ce que je lisais. Au lieu de lire un livre, je l’entendais. J’étais un lecteur auditif ! Or, l’écoute et la compréhension de ce que l’on voit sont gérées par 2 zones différentes du cerveau (respectivement par les aires de Broca et de Wernicke). Le problème de la subvocalisation, c’est que parler est beaucoup plus lent que la vitesse de la pensée… C’est pour ça que j’étais (et que la majorité des gens sont) limité à 250 mots par minute. C’est en partant de cette moyenne que j’ai basé les estimations de la durée de lecture de mes textes.
Du coup, ça a été une étape importante pour moi de réaliser que je pouvais me passer de la subvocalisation. Je suis devenu un lecteur visuel ! Mais alors comment faire pour dépasser ce mode de lecture qui nous ralentit ?
Deuxième apprentissage (ou réapprentissage)
L’auteur indique plusieurs techniques pour accélérer drastiquement son rythme de lecture. Et parmi elles, celle qui m’a vraiment aidé est l’utilisation de mon doigt.
Et oui, parmi les nombreux conseils du formateur, je me suis remis à suivre du doigt la ligne où j’étais rendu. Sauf qu’à la différence du CP qui pointe les lettres une par une, ce sont mes yeux qui sont entraînés par le mouvement de mon index qui balaie littéralement les lignes, avec pour intention de ne jamais revenir en arrière (ou presque).
Ça va tellement vite que je n’ai plus le temps de subvocaliser et le plus beau, c’est que je comprends ce que je lis. Aucune perte de compréhension ! Ce serait même plutôt l’inverse. Sauf si je vais trop vite ou que je suis peu concentré, mais c’est une histoire d’entraînement…
Bien sûr, la méthode enseigne beaucoup d’autres techniques pour accélérer son rythme de lecture. Mais surtout, elle donne des conseils pour bien préparer sa lecture. Et rassurez-vous, cela ne nous oblige pas à lire tout type de document à la vitesse de l’éclair. On peut garder sa « lecture plaisir » le soir avant de s’endormir, et laisser son doigt de côté 😉
Et vous, à quelle vitesse lisez-vous ? A votre avis, de quels bénéfices profiteriez-vous si vous parveniez à doubler ou tripler cette vitesse ?
Hello Jérémie,
Mille mercis pour cet article ! Tu pointes du doigt une de mes lacunes.
Bien que je n’aie jamais fait de test pour me situer par rapport à la moyenne, j’estime que je suis un lecteur lent.
Et cela m’handicape beaucoup, surtout que mon travail est basé sur la lecture. En ce moment, je lis un pavé de 588 pages. J’y passe des journées entières…
Ainsi, ton article vient à point nommé.
Je vais me prendre en main, maintenant, afin de devenir moi aussi un lecteur visuel, et me libérer du temps tout en augmentant mon efficacité.
Encore merci à toi.
A bientôt,
Fred
Salut Fred,
Content que cet article te motive à lire + vite 😉
C’est vrai que, contre un peu de temps passé à suivre cette formation et à s’entraîner, le gain de temps sur le long terme va être appréciable ! Je te conseille malgré tout de faire un test, pour avoir une idée d’où tu pars et pour pouvoir mesurer tes progrès, je trouve que c’est toujours encourageant de voir qu’on s’améliore !
A bientôt,
Jérémie
Hello Jérémie,
J’avais déjà entendu parler de cette méthode, j’ai dû voir passer un mail à ce sujet, mais étrangement, ça ne m’avait pas intéressée. Je me disais bof, pourquoi lire plus vite ? Suis-je vraiment si lente ?
Mais alors que je lis assez vite (aucune idée de ma moyenne), je me rends compte que je suis quand même assez visuelle, même dans ma tête. Et tout comme toi et Fred (commentaire précédent), je lis beaucoup, que ce soit pour le plaisir ou le travail.
J’ai parfois besoin de « sentir » chaque mot d’une phrase, et je serais curieuse de découvrir cette méthode. Sympa le logiciel offert, aussi 😉
Te souhaitant une belle journée, merci pour ce rapport détaillé !
Marjorie
Salut Marjorie,
Il y a parfois des moments où on est plus réceptif que d’autres, ou alors c’est qu’on est prêt. C’est vrai que moi aussi, il y a déjà 2 ans que j’avais vu passer un article de blog sur la lecture rapide (chez Olivier Roland qui se donnait 1 mois pour tripler sa vitesse de lecture, je crois), mais ça ne m’avait pas intéressé plus que ça. Je n’en ressentais pas le besoin tout simplement. Et puis les choses changent 😉
N’hésite pas à me faire un retour si tu testes la méthode !
Bonne journée à toi aussi,
Jérémie
Bonjour Jérémie,
Merci pour cette formation. J’en cherchais justement une ! Combien de temps faut-il y investir pour la suivre jusqu’au bout ?
Bonjour Marie-Eve,
Je dirais une bonne demi-heure pour lire le cours principal tout en prenant des notes (54 pages)
Une autre demi-heure pour les 2 autres pdf (28 et 9 pages).
Les fichiers audio durent 78 minutes, mais peuvent être réécoutés plusieurs fois (en transport).
Donc ici, sur les supports fournis, environ 2h30.
En fait, il s’agit surtout de s’entraîner, sur les supports papier que tu lis ou avec le logiciel fourni, et ça tout dépend de chacun et du but recherché 😉
A bientôt,
Jérémie
C’est marrant moi mes parents me disent toujours que je lis trop vite. Mon père une fois m’a dit qu’il ne croyait pas que je pouvais lire tous ces livres aussi vite et que pour lui je sautais des pages. Cela m’a fait bien rire. Je crois que mon record c’était de lire tous les romans de Narnia en un weekend ! Mais je pourrai certainement faire mieux tous comme je sais qu’il y en a qui lisent encore plus vite que moi. Ceci-dit il y a un revers de médaille, il faut les acheter tous ces bouquins pour les livres et mes parents n’était pas content que mon argent de poche tout entier y aille (à l’époque).
Héhé, il ne faut pas croire ce que nous disent les gens 😉 (même ce que je viens de dire là)
Ils croient souvent que telles ou telles choses ne sont pas possibles, et comme ils y croient, cela devient pour eux une limitation… D’où l’explication farfelue que tu sautes des pages ! C’est Mark Twain qui disait : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».
Pour ton argent de poche, je dirais que comme c’était le tien, tu étais bien libre de l’utiliser comme bon te semblait 😀 Et oui, la lecture peut vite devenir un budget, mais au-delà du plaisir que tu as dû en tirer, comme tu écris, ça te sera utile.
A bientôt,
Jérémie
PS : je n’ai pas trop aimé Narnia, peut-être la traduction n’est-elle pas à la hauteur ?
Personnellement j’ai également préféré la série des royaumes du Nord de Philip Pullman (qui est un de mes livres préférés) mais j’aime bien comment C.S Lewis raconte ses histoires. Après oui peut-être la version anglaise est-elle différente voir meilleure ? Je ne sais pas n’ayant jamais lu la version anglaise :).